Les grands projets pour les transports remis en question

Les grands projets pour les transports remis en question

Le gouvernement Sarkozy avait établi une liste de grands travaux à entreprendre pour améliorer et moderniser les transports nationaux d’ici à 2030. Estimés à 250 milliards d’Euros, ces projets sont aujourd’hui repoussés, pour certains, la faute à une facture trop salée.

Des grands projets infaisables

« Le précédent gouvernement a fait une erreur et a commis un mensonge ». Jean-Marc Ayrault ne mâche pas ses mots, interviewé par Usine Nouvelle, le Premier Ministre a clairement déclaré que les projets de grands travaux dans les transports n’étaient pas envisageables, tant du point de vue financier que technique. Alors, faut-il les abandonner ?
Certainement pas, mais le gouvernement devrait adopter une nouvelle ligne de conduite. Il a, pour cela, reçu aujourd’hui le rapport du député Philippe Duron, en charge de la commission « Mobilité 21 » qui a revu ces grands projets et établi les priorités. Plusieurs constructions de lignes à grande vitesse (LGV) sont ainsi repoussées, alors que seule celle reliant Bordeaux à Toulouse est maintenue. Le rapport est d’ailleurs clair à ce sujet : l’accent est d’abord mis sur les voies ferrées de proximité plutôt que sur celles à grande vitesse.

Investir intelligemment

Le gouvernement assure que les moyens seront mis là où ils seront nécessaires, mais il a tenu à préciser que les grands projets prioritaires étaient ceux « utiles à la croissance » et dont le pays a vraiment besoin. François Hollande va ainsi présenter un nouveau plan d’aménagement du territoire le 9 juillet prochain basé sur le rapport de la commission « Mobilité 21 », qui fera forcément des déçus, notamment les maires des villes dont les projets de LGV sont reportés au-delà de 2030. Aux contestations qui commencent déjà à apparaître, Jean-Marc Ayrault se veut rassurant : « le pays est largement maillé, par des voies ferrées et des autoroutes qu’il faut rénover. Je sais que ce grand maillage est imparfait et nous le corrigerons. Je leur réponds aussi que les grandes métropoles dont ils sont souvent élus doivent tirer la croissance de la France. Je leur dis que les nouveaux projets ne sont que la partie émergée d’un iceberg dont le reste est constitué des réseaux qui doivent être profondément rénovés, tant pour les infrastructures que pour le matériel roulant »

Source : Le Figaro

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