Chercher les extra-terrestres différemment

Chercher les extra-terrestres différemment

La recherche de la vie extra-terrestre, c’est-à-dire dans l’espace, sur un autre astre que le nôtre, obsède l’humanité depuis une soixantaine d’années. Depuis les premiers vols en orbite, nous cherchons à trouver des réponses et de la compagnie dans cet univers en constante expansion. Mais pour l’instant, nos appels sont toujours restés sans réponse…

Changer de manière pour rechercher la vie

Nous avons envoyé des messages dans l’espace en 1972 et 1973 (la Plaque de Pioneer) et en 1977 (Voyager Golden Record) et scruté les étoiles dans l’espoir de voir un vaisseau extra-terrestre apparaitre. Depuis, nous observons toujours plus loin l’univers et trouvons régulièrement des nouvelles planètes semblables à la Terre (900 exoplanètes découvertes depuis 1995), mais aucune preuve de vie n’a encore été trouvée. Une Galaxie à l’image si plurielle de celle de Star Wars semble donc bien difficile à entrevoir. Mais, plusieurs astronomes ont imaginé un projet pour améliorer les recherches, en changeant « simplement » de méthode, et peut-être arriver à déceler cette trace de vie que nous espérons tant.

Un nouveau télescope pour scruter le ciel

Encore aujourd’hui, les scientifiques observent les autres planètes à l’aide de radiotélescopes censés repérer des ondes radios générées tout autour d’un astre. En effet, ces ondes se dispersent de manière continue dans l’espace (émission de radio, utilisation de téléphones, de la télévision,…) et les capter serait donc la preuve qu’une forme de vie évoluée existe bel et bien. Mais, jusqu’ici, cette technique n’a donné aucun résultat.
C’est pourquoi un groupe d’astronomes internationaux vient de présenter dans le magazine Astonomy un nouveau projet d’observation spatiale : l’infrarouge. Grâce à un nouveau télescope à forte résolution utilisant l’infrarouge, nous serions en effet capables de distinguer des traces de chaleur liées à une activité vivante. En effet, une espèce dégage toujours de la chaleur et une civilisation alien dégagerait donc forcément un rayonnement infrarouge, quel que soit son niveau de développement, ce qui permettrait de la repérer.

Un projet qui doit encore convaincre

Si le principe de fonctionnement de ce télescope est avéré, il n’en reste pas moins délicat à mettre en place. En effet, ce télescope devrait mesurer 74 mètres de diamètre, soit près de 10 fois la taille de ceux actuellement en fonctionnement. Même le projet de télescope géant européen, l’E-ELT, en cours de construction, ne peut assurer la comparaison avec ses 39 mètres de diamètre. Baptisé Colossus, le télescope à infrarouge demanderait 60 miroirs de 8 mètres de diamètres pour exercer son activité.
« La technologie existe pour construire un tel instrument » assure les astronomes qui ont imaginé ce projet, qui pourrait également servir à l’observation spatiale plus « générale », c’est-à-dire en étudiant des étoiles ou encore des trous noirs. D’un coût encore abordable pour ce genre d’instrument, le Colossus nécessiterait 1 milliard d’Euros pour être mis en place (soit le prix de l’E-ELT européen), et l’équipe d’astronome est actuellement à la recherche de fonds pour mener à bien ce projet. Peut-être qu’un riche donateur pourra s’intéresser à l’astronomie plutôt qu’au football, sait-on jamais…

Source : Le Figaro
Photo : Image de synthèse de l’E-ELT

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