Une voiture capable de rouler 100 ans sans plein

Une voiture capable de rouler 100 ans sans plein

Terminés les pleins d’essence ou les recharges électriques : avec le concept-car de la société Laser Power System, vous pourrez rouler pendant un siècle sans dépenser un centime pour votre carburant. Un projet encore au stade de la science-fiction, mais bel et bien réalisable d’ici quelques années.

Une voiture roulant au thorium

Essence, gazoil, électricité, gaz naturel, toutes ces solutions pour faire rouler une voiture pourraient bientôt être « has been ». Polluantes ou pas encore assez efficaces et rentables, elles devraient dans plusieurs années faire face à un redoutable concurrent : le thorium. Minerai découvert il y a près de 200 ans en Norvège, il possède l’incroyable propriété d’être d’extrêmement dense : à quantité équivalente, il produirait 20 millions de fois plus d’énergie que le charbon !

La firme Laser Power System a donc eu l’idée de faire de cet élément, l’un des plus denses du monde, le carburant de demain. En imaginant une voiture résolument futuriste, capable de rouler sans « ravitaillement » pendant 100 ans, l’entreprise semble apporter une vision concrète d’une énergie nouvelle. Un pari d’autant plus impressionnant qu’il suffirait seulement de 8 grammes de thorium pour alimenter ce véhicule durant un siècle complet. Seul hic, ce matériau est radioactif, mais serait facile à isoler selon le directeur de la société : « La dose de radiation est bien plus élevée lors d’une radio dentaire » a-t-il ainsi déclaré, avant de préciser qu’une feuille d’aluminium suffirait à se protéger de ces radiations.

D’autres applications possibles

Si le thorium pourrait être si efficace dans une voiture, on imagine aisément qu’il pourrait être employé à une plus vaste échelle, principalement dans le milieu énergétique. Exit l’uranium, nos futurs centrales électriques pourraient produire de l’électricité avec du thorium, qui cumule les avantages, puisqu’il produit moins de déchet que l’élément 92 (l’uranium). De plus, le thorium serait trois fois plus présent dans le sol de notre planète que l’uranium, rendant donc son usage encore plus intéressant. L’Inde posséderait un tiers des ressources mondiales, le reste du gâteau étant principalement partagé entre l’Australie et l’Afrique (bien qu’on en trouve, en plus petites quantités, en France).

Déjà, plusieurs acteurs s’intéressent à cette alternative énergétique à fort potentiel. Areva, le leader mondial du nucléaire, s’est penché depuis l’année dernière sur la question : si le thorium pourrait à terme remplacer l’uranium, l’entreprise indique toutefois qu’il faudra attendre plusieurs décennies avant les premières exploitations.

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