Le gouvernement américain reconnait les erreurs de la NSA

Le gouvernement américain reconnait les erreurs de la NSA

L’affaire aura fait les gros titres pendant plusieurs semaines, mais l’administration Obama vient finalement de reconnaître que la NSA (National Security Agency) avait bien obtenu des e-mails de citoyens sans liens avec le terrorisme.

Une déclassification des documents

Respectant ses propres décisions, le gouvernement américain à publier sur Internet plusieurs documents relatifs à cette affaire de surveillance par la très secrète agence NSA. Cette dernière aurait ainsi, durant 3 ans, de 2008 à 2011, enregistré des e-mails envoyés ou reçus par des américains et n’ayant aucun lien avec le terrorisme, et donc la mission de sécurité de l’agence. Un document mis en ligne long de 85 pages rapporte même la demande faite à la NSA en 2011 de stopper le programme de surveillance d’Internet.

Une gravité toute mesurée

« [Les activités de la NSA] résultent dans l’acquisition d’un très grand nombre de communications protégées par le quatrième amendement » déclare John Bates, juge au tribunal Foreign Intelligence Surveillance Court chargé de contrôler les activités de la NSA. Le quatrième amendement, qui protège la vie privée des américains, aurait donc été contourné la NSA, mais cette faute ne serait cependant ni volontaire, ni dramatique. Un responsable du renseignement estime ainsi que très peu de citoyens américains ont été concernés et qu’il « ne s’agit pas d’abus flagrants […], conséquence d’un problème technologique et non d’un excès de la NSA ».

La lumière semble donc faite sur cette affaire, où la NSA porte sa part de responsabilité bien que l’intention d’espionner des américains non dangereux soit écartée, la faute expliquée par un problème technique. La NSA a d’ailleurs symboliquement détruit les messages recueillis par erreur. Et si l’agence de sécurité va continuer son travail en contrôlant chaque année plus de 250 millions d’e-mails, des millions d’appels et en parvenant à mettre la main sur 75% du trafic Internet, cet aveu du gouvernement donne raison aux diverses associations ayant accusé la NSA.

Source : Le Figaro

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